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Un arbre pour racines

Papé "vieillet", le centenaire de la famille...

26 Décembre 2015 , Rédigé par UnArbrePourRacines Publié dans #généalogie, #Blog, #Famille, #histoire, #Sosa, #centenaire

Nous sommes 19 octobre 1870 et Félix Jean Pierre ARMAND voit le jour au hameau du Fès-Bégon, sur la commune de Moissac-Vallée-Française en Lozère. Tiens, je viens de réaliser que sa petite-fille Ginette – ma grand-mère maternelle dont je vous ai déjà parlé – est née le jour de ses 55 ans.

 

 

Ses parents, Eugène ARMAND (1837- ?) et Louise Sophie GRASSET (1841- ?), se sont mariés 5 ans auparavant, le 22 juillet 1865 à Moissac-Vallée-Française. Leur fils aîné, Eugène, y est né le 8 mai 1866.

Félix n’a pas encore 3 ans quand la famille s’agrandit, le 7 avril 1873, avec la naissance de Jules qui voit le jour à L’Estréchure. Pour le moment, je ne connais pas la raison de la naissance de Jules à l’Estréchure et non à Moissac où habite la famille. Je vais continuer à creuser et essayer de trouver pourquoi Louise est allée accoucher au pied de la Corniche des Cévennes.

Le 7 novembre 1876, les deux ainés sont rejoints par une petite sœur, Rosa Hélène, qui naît au Hameau des Mazes sur la commune de Sainte-Croix-Vallée-Française. Dans son acte de naissance, son père est dit "cultivateur fermier au Mas Sequier".

Source : Archives Départementales de Lozère - Sainte-Croix-Vallée-Française, 4 E 144/13 - Naissances, mariages, décès - (1875), vue 19/26

Elle décède à l’âge de 16 ans, le 18 septembre 1892 à Moissac ; je n’ai pas encore réussi à trouver la raison de la naissance à Sainte-Croix ni de ce décès si jeune. Se pourrait-il qu'Eugène, le papa, se loue dans les fermes où il y a besoin de main d'oeuvre et que la famille suive ? Une piste à creuser...

Le 21 juin 1883, son frère Paul décède à Moissac. Il est âgé de "un mois vingt-sept jours".

Source : Archives Départementales de Lozère - Moissac-Vallée-Française, 4 E 097/14 - Naissances, mariages, décès - (1883), vue 13/32

Félix fait son service militaire entre 1891 et 1894.

Source : Archives Départementales de Lozère - Registres matricules des classes - Classe 1890, numéros 1 à 500, vues 148 et 149/555

Le 18 août 1898 à Saint-Jean-du-Gard (Gard), il épouse Léonie Julie ALTIER, née le 17 septembre 1875 à Lézan (Gard). Il a 27 ans et elle 22.

Dès l’année suivante, le 11 septembre 1899, il devient père pour la première fois avec la naissance de sa fille Hélène Rosa – mon arrière-grand-mère. D’après la fiche matricule, la famille est installée à Aigremont (Gard) à compter du 12 septembre 1899… mais la naissance d’Hélène est inscrite sur le registre d’Aigremont et, sur l’acte, son père est dit « demeurant en cette commune ». Ils ont dû s’y installer quelques temps auparavant, peut-être parce que ça n’est pas loin de Lézan où est née Léonie et que ses parents y sont encore.

 

Le livret de famille nous apprend que plusieurs enfants viennent agrandir la famille, tous les deux ans, à quelques jours ou semaines près : Marcel, né le 16 juin 1901, suivi par Adrienne, née le 07 juin 1903 - et décédée le 5 octobre 1906 à Boucoiran -, puis par Jeanne, que j’ai connue, née le 7 juin 1905 et décédée le 6 mars 1990 à Montpellier. Le 25 novembre 1906, la famille déménage à Boucoiran (Gard), comme l’indique le registre matricule de Felix. C’est là qu’Eugène nait le 12 juillet 1907. Encore une fois, la date du registre matricule ne correspond pas avec la réalité puisqu’Adrienne décède à Boucoiran avant la date supposée de déménagement…

A aucun endroit, je n'ai trouvé de référence à son métier, sinon le terme de cultivateur. Ma grand-mère m'a toujours dit que le papé "vieillet" était bouscatier, à savoir bûcheron... Peut-être l'est-il devenu après la naissance de sa première fille, et j'en trouverai mention sur les actes de naissance de ses autres enfants, dès que je les aurai...

 

Félix est mobilisé pendant la Première Guerre mondiale. Sa fiche matricule nous apprend qu’il arrive au 56e régiment d’artillerie le 2 avril 1915. Il passe ensuite au 10e régiment d’artillerie à pied le 21 février 1917 avant de rejoindre le 40e régiment d’infanterie le 10 novembre 1917, date à laquelle il rentre chez lui en tant que « détaché agricole ». En effet, à partir de 1917, pour pallier à la baisse de la main d’œuvre agricole, le ministère de la guerre a décidé de mobiliser comme militaires travaillant aux champs – et non plus comme militaires au front – les propriétaires exploitants, fermiers et métayers (catégorie 1) mais aussi les ouvriers agricoles et agriculteurs des régions envahies (catégorie 2). Si vous voulez connaître tous les détails sur l’organisation du service de la main d’œuvre agricole, je vous invite à aller visiter le site  http://combattant.14-18.pagesperso-orange.fr/Pasapas/E414DetachesAgricoles.html.

 

  

Source : photos de famille - Félix et Léonie en 1946 ou 1947

A la mort de son épouse Léonie, le 29 janvier 1949, il s’installe chez sa fille Jeanne, à Saint-Jean-du-Gard. Elle n’est pas mariée, ne le sera jamais et il vivra avec elle jusqu’à la fin de ses jours.

Source : Photos de famille - Félix et Jeanne, octobre 1970

Il décède le 22 juillet 1972 à Saint-Jean-du-Gard, à trois mois de son 102e anniversaire et moins d’une semaine après le mariage de son arrière-petite-fille Dominique, ma maman, auquel il n’a pas assisté car il était à l’hôpital. Il venait d’être opéré du fémur. L’opération s’était très bien passée comme en atteste l’article dans le journal auquel il a eu droit. Pensez-vous, un centenaire qui passe sur le billard et en réchappe !

  

Source : Papiers de famille - Midi Libre, juillet 1972

Il pensait rentrer chez lui immédiatement après l’opération mais comme ça ne fut pas le cas, il a décidé de se laisser mourir… Les Cévenols ont la tête dure !

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